La sexualité est un pilier essentiel de l’épanouissement personnel.
Pourtant, elle a longtemps été modelée par des normes patriarcales qui affectent autant l’estime de soi des femmes que leur confiance au lit et au quotidien.
Cet article propose une réflexion profonde et des outils pour libérer sa sexualité, cultiver l’affirmation de soi, et enfin se reconnecter à son corps et à ses désirs.
Commençons par le commencement : pourquoi diable tout tourne autour de la pénétration ? Selon le patriarcat, la pénétration est l’apothéose, le point culminant, le « but » ultime de la sexualité. Les préliminaires ? Une simple mise en bouche, comme si tout ce qui précède la pénétration était un échauffement pour « le vrai match ». Ce mythe a deux effets dévastateurs :
Ce qu’on devrait dire à tout le monde : Le sexe, c’est un buffet à volonté. Tu prends ce que tu veux, tu laisses le reste. Et si la pénétration n’est pas ton truc ou si ce n’est pas toujours nécessaire, eh bien… tant mieux.
Le patriarcat a un petit surnom pour les femmes : « agréables ».
Il leur a appris que leur corps appartient d’abord à l’autre. Alors, elles simulent, elles acceptent des choses qui ne les excitent pas, elles restent silencieuses sur leurs envies. Pourquoi ? Parce qu’on leur a fait croire que leur valeur est liée à leur capacité à satisfaire. Tu veux un orgasme, ma belle ? Apprends à aimer le missionnaire avec un mec qui croit que trois minutes, c’est « suffisant ».
Pendant des siècles, la sexualité a été dictée par des scripts patriarcaux, où la femme devait être docile et l’homme performant. Ces normes ont laissé des cicatrices sur l’estime de soi des femmes et des hommes.
Pour les femmes :
La honte de vouloir du plaisir ou de ne pas en vouloir.
Le mythe de la « bonne partenaire » qui satisfait sans poser de limites.
Pour les hommes :
La pression de « performer ».
La peur d’être vulnérable, même dans les moments d’intimité.
👉 Ce qu’il faut retenir : L’affirmation au féminin commence par une sexualité qui respecte ses propres envies, sans se conformer à des attentes extérieures.
Les hommes ne s’en sortent pas mieux. Le patriarcat leur a vendu une sexualité chronométrée, où l’érection est une obligation et l’orgasme un devoir. Pas d’érection ? Tu es « moins homme ». Pas d’orgasme ? Tu es « inefficace ». Et surtout, ne parle pas de tes émotions au lit, sinon tu es faible.
En réalité, cette pression les détruit. Ils jouent des rôles, se coupent de leurs propres désirs, et finissent par performer une sexualité qui ne leur ressemble pas. Fun fact : certains hommes simulent aussi, mais chuuut, ça reste un secret bien gardé.
Le patriarcat a transformé le consentement en une zone grise. « Elle n’a pas dit non » devient « elle voulait ». « Il n’a pas arrêté » devient « c’est normal ». En gros, on nous a appris à négocier, manipuler ou épuiser l’autre pour obtenir ce qu’on veut. Où est le plaisir là-dedans ? Où est la connexion ?
Ce qu’on devrait vraiment apprendre : Si ce n’est pas un « oui » enthousiaste, ce n’est pas un oui. Point barre. Pas de discussions. Pas de zones grises.
La sexualité est aussi l’endroit préféré du patriarcat pour semer la honte :
La honte est l’arme du contrôle. Quand tu as honte, tu te tais. Quand tu te tais, tu ne changes rien. Et quand rien ne change, le patriarcat gagne.
Parlons de masturbation, cet acte intime souvent entouré de tabous. Le plaisir solo est pourtant une des clés pour se reconnecter à son corps, comprendre ses envies et découvrir ce qui nous fait vraiment vibrer. C’est un moment à soi, sans pression, sans performance, et surtout sans jugement.
Mais attention : si la masturbation est un espace de liberté, le porno, lui, est souvent une cage dorée. Il est conçu pour répondre à des fantasmes patriarcaux et ne reflète pas la réalité du sexe. Se masturber en suivant ces scripts peut te faire croire que ton corps ou tes envies devraient s’y conformer. Faux. Le vrai plaisir commence quand tu t’écoutes toi, pas un scénario écrit pour vendre des vues.
Alors, que faire pour que la sexualité devienne un espace d’épanouissement plutôt qu’une cage dorée ?
Le patriarcat a fait de la sexualité un outil de contrôle. Mais en reprenant la narration, en brisant les mythes et en osant parler (vraiment parler), on peut transformer le sexe en un espace de liberté. Pour les femmes, pour les hommes, pour tout le monde.
Alors, ce soir, pose-toi cette question : est-ce que ta sexualité est à toi ? Si la réponse est non, il est temps de renverser la table. Et le lit. 😉
Pour approfondir votre réflexion sur la sexualité, découvrez cet article de Psychologies Magazine :
« La sexualité féminine : mythes et réalités »
https://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Sexualite/Articles-et-Dossiers/La-sexualite-feminine-mythes-et-realites
Continuer sur ce blog: https://happyouandme.com/comment-cultiver-lamour-de-soi-et-se-transformer/