Estime de soi vs Confiance en soi : comprendre pour transformer

L’erreur que font 90 % des femmes (confondre les deux)

Tu veux booster ta confiance en soi, alors tu fais quoi ? Tu t’inscris à une prise de parole en public, tu te forces à dire « non » à ta cheffe, tu te jettes dans un projet de reconversion… sauf que ça plante. Ou ça t’épuise. Ou ça te fait fondre en larmes après chaque micro tentative.

Pourquoi ? Parce que tu n’as pas un vrai problème de confiance en soi. Tu confonds.

Dans 90 % des cas, les femmes que j’accompagne cherchent à réparer leur confiance alors que c’est leur estime qui est trouée. Et tu ne peux pas construire sur une fondation fissurée. Il faut comprendre la différence. Et la vivre.

Estime de soi = valeur perçue ; Confiance en soi = capacité perçue

Allez, on pose les bases :

  • Estime de soi, c’est combien je pense valoir.
  • Confiance en soi, c’est ce que je crois être capable de faire.

C’est comme deux piliers d’un même temple. L’un sans l’autre, ça penche. Et quand ça penche, tu compenses. Tu fais plus, tu parles plus fort, tu t’écrases ou tu surjoues.

Exemples :

  • Tu as une bonne confiance en soi, tu parles en réunion, tu proposes des idées. Mais si ton estime de soi est basse, tu vas douter de leur valeur. Tu t’excuses de trop prendre la parole.
  • Tu as une bonne estime de toi, tu sais que tu mérites mieux, mais tu n’oses pas demander l’augmentation : la confiance en soi est en rade.

Bref, il faut nourrir les deux. Et s’adresser aux deux blessures.

Les 3 blessures principales qui sabotent l’une ou l’autre

a) La blessure de rejet (estime de soi)

Tu as grandi en ayant l’impression de ne jamais être assez. Pas assez jolie, pas assez sage, pas assez intelligente.
Tu as développé une stratégie : te faire petite, te suradapter. Et aujourd’hui encore, tu sens que tu dois mériter l’amour, l’attention, le repos.

Cette blessure creuse l’estime de soi. Tu te regardes toujours à travers les yeux des autres

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b) La blessure d’humiliation (confiance en soi)

Tu as osé, enfant ou ado, t’exprimer, montrer quelque chose… et tu t’es pris une claque symbolique : on t’a dit que c’était nul. On s’est moquée.
Du coup, ton cerveau a enregistré que prendre la parole, tenter, montrer, c’était dangereux. Il a coupé la confiance en soi à la racine.

c) La blessure d’injustice (les deux)

Tu as grandi dans un climat où rien n’était jamais assez bien. Tu devais toujours te justifier, performer, te battre pour avoir le droit de.
Alors aujourd’hui, tu vis avec une armure. Tu doutes. Tu t’auto-sabotes. Tu veux bien faire, mais tu crois toujours que ce n’est pas suffisant.

4 actions de réparation quotidienne (rituels + actes symboliques)

1. Le miroir de l’estime : écris-toi une lettre d’amour

Chaque matin pendant 7 jours, écris à la petite fille que tu étais. Dis-lui ce qu’elle aurait dû entendre. Nourris ton estime de soi à la source.

Ex : « Tu es précieuse. Tu n’as rien à prouver. Tu mérites d’exister, juste parce que tu es toi. »

2. L’acte symbolique de valeur : pose une limite claire

Dire non, c’est un acte d’estime de soi. Parce que tu reconnais que ton temps, ton énergie et ton espace comptent.

Commence petit : un non à un appel, une demande d’aide, un rendez-vous que tu n’as pas envie de faire. Et observe : rien n’explose.

3. Le rituel du courage : le micro-acte de confiance en soi

Choisis chaque jour une chose qui te met légèrement mal à l’aise… et fais-la.

Exemples :

  • Dire ce que tu penses vraiment
  • Oser publier une création
  • Demander de l’aide

La confiance en soi pousse à chaque pas dans l’inconfort.

4. L’ancrage identitaire : créer un totem

Crée-toi un objet-totem qui représente ta puissance. Un bijou, un vêtement, un carnet, une pierre. Chaque fois que tu le portes ou le touches, rappelle-toi : tu n’as rien à prouver. Tu incarnes ta valeur.

Cas concrets : elles ont osé après avoir "fait ça"

"J’ai compris que je n’avais pas de problème de confiance en soi, mais que je ne croyais pas mériter d’être heureuse. J’ai bossé sur mon estime, et j’ai enfin quitté un job toxique."
Clémence,
39 ans, RH
« Pendant des années, je me suis surformée parce que je pensais ne pas être assez bien. Depuis que j’ai réconcilié confiance en soi ET estime de moi, je suis plus calme. Je ne cherche plus à convaincre, je suis. »
Laetitia,
44 ans, coach
« J’ai commencé par porter un rouge à lèvres rouge, rien que pour moi. C’était mon micro-pas. Puis j’ai osé prendre la parole. Aujourd’hui, je forme les nouvelles recrues. »
Jade,
32 ans, chargée de projet

Conclusion : être à la hauteur de sa propre valeur

Tu veux avoir plus de confiance en soi ? C’est génial. Mais commence par vérifier sur quoi tu t’appuies.

Si ton estime de toi est bancale, tu risques de chercher ta valeur dans les yeux des autres. De faire pour être aimée. Et c’est le meilleur moyen de t’éteindre.

Inverse le flux : nourris ton estime. Agis avec douceur. Pose des actes concrets. Choisis chaque jour un geste qui dit : « Je me respecte. Je me choisis. »

Et alors, la confiance en soi ne sera plus un costume qu’on enfile. Mais un état naturel. Parce que tu seras enfin alignée avec ta vraie valeur.

Tu n’as pas à devenir quelqu’un d’autre. Tu as juste à te souvenir de qui tu étais avant qu’on te fasse douter.